Cette nuit j’avais soif.

Ni endormi, ni tout à fait éveillé je pose mon pied nu sur le carrelage qui deviendra les marbres d’un palais.

Petit aventurier en pyjama polaire j'avance à pas feutrés.

Mes os craquent à quelques encablures des côtes.
Alertées, les bêtes sauvages ne doivent plus être loin maintenant. C’est à l’aveugle que l’on va rejoindre
l’oasis, c’est plus prudent. 
Un verre sur le formica, large il tient à peine dans ma main. 

Une fois désaltéré, du retour je n’ai pas de souvenir.